Aujourd'hui, la gestion de la consommation énergétique représente un défi majeur pour les autorités locales, tant sur le plan financier qu'environnemental. C'est pourquoi le gouvernement bruxellois a, ces dernières années, fait de l'utilisation rationnelle de l'énergie une priorité pour le financement des travaux d'investissement dans les communes de la région.

L'immeuble situé au 105/107 boulevard Maurice Lemonnier en est un exemple significatif. La rénovation de sa façade arrière (remplacement des menuiseries et installation d'un isolant) a bénéficié d'une subvention dans le cadre de l'appel à projets lié à la Dotation Triennale de Développement (DTD) pour le triennat 2016-2018, dont le thème portait sur l'Utilisation Rationnelle de l'Énergie (URE) dans les bâtiments communaux et des CPAS.

Avant travaux

Cet immeuble de style éclectique, d'inspiration néo-Renaissance flamande, appartient au CPAS de la Ville de Bruxelles. Sa façade avant, en briques et pierre blanche, richement ornée, est classée. En revanche, la façade arrière présentait une importante surface de déperdition thermique. Il a donc été décidé de remplacer les anciens châssis par de nouveaux en bois, équipés de double vitrage superisolant, et d'installer une isolation de 16 cm d'épaisseur en polyuréthane, recouverte d'un enduit.

Ces travaux ont non seulement réduit les pertes thermiques du bâtiment, mais aussi considérablement amélioré l'étanchéité de la façade. Le confort des résidents s'en est trouvé accru grâce à l'installation de quincailleries permettant une aération modulable des locaux.

 

 

Pose de l'isolant
Pose de l'enduit

Dans le cadre d'un hébergement destiné aux personnes âgées, souvent moins mobiles, la pose de double vitrage superisolant est particulièrement bénéfique. En effet, la moindre transmission du froid par ce vitrage, comparée à celle d'un simple vitrage, réduit la sensation de froid à l'intérieur des logements, permettant ainsi une baisse des réglages des températures et des vannes thermostatiques, avec à la clé une diminution notable de la consommation énergétique.

De plus, le double vitrage contribue à réduire significativement la pollution sonore, omniprésente en milieu urbain.

Ces améliorations se traduisent par une diminution de la consommation de gaz d'environ 90 000 kWh/an. La Région a participé financièrement à hauteur de 102 006,99 euros pour ces travaux, dont le coût total estimé s'élevait initialement à la somme du subside accordé. Toutefois, des travaux complémentaires, décidés par le CPAS, ont porté le montant total à 248 212,28 euros.

Après travaux